À l’entrée de la grande surface Casino, située sur l’avenue Victor-Hugo à proximité du centre-ville, les clients peuvent lire le message suivant : « Votre magasin fermera ses portes le 5 octobre. Toute l’équipe vous remercie de votre fidélité pendant toutes ces années. » Ce court message résonne dans le cœur des fidèles clients, évoquant une période de services de qualité et de souvenirs partagés autour des rayons.

Les deux phrases affichées interpellent Marie et Philippe : « C’est la fin. » Habitués à venir faire leurs courses chez Casino, ils devront désormais revoir leur routine quotidienne : « C’était pratique, juste à côté de la ville. On pouvait venir à pied. Maintenant, il faut prendre la voiture pour aller à Lidl ou Intermarché. » La proximité de l’hypermarché a été pour beaucoup un élément de confort dans leur vie de tous les jours.

Avec des sacs remplis de courses, ce couple de retraités se préoccupe également des salariées : « C’est triste pour les filles qu’on connaissait bien. » L'enchaînement des événements les affecte, soulignant l'impact social que cet établissement a eu sur la communauté.

L’avenir en sursis des 12 « collaborateurs »

À l’intérieur du magasin, les promotions sur le « déstockage massif » se multiplient alors que les rayons se vident inexorablement à l'approche de la fermeture. Les clients profitent des dernières offres, mais l'excitation est teintée de mélancolie. Au moment de passer en caisse, une employée nous atteste avec chagrin « la fermeture pour de bon » du lieu. Lorsque nous l’interrogeons sur le devenir des salariés, elle nous répond, sans détails, « Il n’y a pas de reprise pour nous. »

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Contactée, une porte-parole du groupe Casino nous précise que « les 12 collaborateurs du magasin ont été récemment informés de cette fermeture dans le cadre du Plan de sauvegarde vers l’emploi, mis en place en avril dernier. » Cette distanciation de l'emploi laisse entrevoir un futur incertain pour ces travailleurs, confrontés à l'angoisse de la perte de leur source de revenus.

Pas de repreneur en vue

Si la douzaine de salariés se retrouve sans emploi à partir du samedi 5 octobre, c’est en grande partie liée à l’absence de repreneur pour le site. « Des discussions sont toujours en cours, mais à ce jour, aucune offre n’a été finalisée », confirme le service communication du groupe Casino. Ce vide laissé par la fermeture du magasin soulève de nombreuses préoccupations sur l’évolution commerciale du secteur.

Du côté de la municipalité de Moissac, un repreneur est également « espéré ». Le maire, Romain Lopez, a rencontré un investisseur en début d’été qui souhaite réaliser deux opérations commerciales. Toutefois, il reste flou sur les projets envisagés lors des discussions, laissant la ville dans une zone d'incertitude.

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En attendant une éventuelle reprise, la municipalité moissagaise « souhaite voir le bâtiment vendu dans les meilleurs délais. Afin qu’il ne se dégrade pas et qu’il ne devienne pas une cellule délabrée à quelques encablures des établissements scolaires. » La perte de cet hypermarché symbolise aussi une transformation économique pour la ville.

Quelles conséquences pour les clients ?